(Paris, 1741 – 1823)
Étude pour « L’été, la fête de Cérès»
Pierre noire et craie blanche
545 x 430 mm
Signé Callet f en bas, à gauche
Montage d’origine
Vers 1789
Provenance : Collection François Renaud (Lugt 1042), porte son cachet en bas, à droite ; vente Christie’s New York, 30 janvier 1997, lot 195 ; collection particulière, France
Notre feuille est une étude préparatoire à l’un des cartons de tapisserie commandés par la Direction des Bâtiments du Roi en 1782, pour la réalisation d’une tenture à réaliser aux Gobelins. Les cartons d’un format considérable (330 x 320 cm) avaient pour sujet les quatre saisons, représentées par quatre fêtes du paganisme, deux d’entre elles, l’Automne ou fêtes de Bacchus et l’Hiver, les Saturnales, sont aujourd’hui conservées au musée du Louvre, Le printemps et L’été, fêtes de Cérès ayant été déposées au Musée de Picardie, Amiens.
Notre grand dessin est préparatoire à L’Eté, la fête de Cérès, présenté au Salon en 1789 « Cette déesse avait enseigné aux hommes la manière de faire venir le blé et d’en former du pain ; au milieu des sacrifices qu’on lui offrait, les femmes, vêtues de blanc, courraient avec des flambeaux allumés en souvenir de Cérès, qui, à la clarté des torches enflammées avaient parcouru la Sicile pour chercher sa fille Proserpine enlevée par Pluton… » (Livret du Salon, supplément)
Alors que la composition s’organise autour de la statue, juchée sur un piédestal, de Cérès, des femmes romaines éclairent de leur torche la scène d’offrandes. Notre dessin est préparatoire à l’une de ces vestales, à gauche de la composition, une de ses torches étant rapidement esquissée. Pieds et mains sont abordés avec moins de précision, ou simplement suggérés d’un trait rapide, comme les parties qui devaient être occultées dans la composition finale, ici le bras droit de la vestale, ainsi que sa torche (on retrouve cette technique dans d’autres dessins préparatoires à la tapisserie, comme, par exemple, chez Simon Vouet).
Une autre feuille à la pierre noire, rehaussée de craie blanche préparatoire à cet ensemble est passée lors de la vente Chennevières 4-7 avril 1900, numéro 58).
Le tableau fut, comme les trois autres, gravé à l’eau-forte et au burin par Jean-Charles Le Vasseur (1734-1816)(Marc Sandoz, Antoine-François Callet, Editart-Les Quatre Chemins, 1985, fig. N°64, Pl VI).
Une grande esquisse de présentation de notre composition est récemment apparue sur le marché de l’art parisien (Galerie Terrades, 2024).