(1686 Paris – Beauvais 1755)
Renard montant la garde auprès d’un faisan mort
Plume, encre, lavis et rehauts de gouache sur papier bleu
270 x 460 mm
Signé : JB. Oudry / 1749
Provenance : Certainement collection Blondel d’Azincourt, sa vente, 18.04.1770, n°125 ; Aubert
Bibliographie : Certainement Jean Locquin, Catalogue de l’œuvre de Jean-Baptiste Oudry, peintre du roi, (1688-1755), Paris, 1912, n°734 ; Hal N. Opperman, Jean-Baptiste Oudry, 1977, vol II, n°D675, p.761
Oudry fut un peintre animalier de 1719 à 1728. Il exécuta des scènes de chasse, des peintures de chiens. Oudry, avec sa maîtrise du nouveau style décoratif, se présentait comme un Desportes habillé au goût du jour. Louis XV rompit le monopole que Desportes détenait dans la représentation des chiens royaux, en passant commande à Oudry, en 1725, d’un tableau, Misse et Turlu, et fit à l’artiste un plus grand honneur en allant le voir peindre.
On doit également à Jean-Baptiste Oudry un bel ensemble de dessins tracés avec précision à la pierre noire et à la craie blanche souvent sur papier bleu, comme le montre notre dessin. Ne comportant jamais de repentir, ces feuilles furent particulièrement goûtées des amateurs du 18ème siècle.
Une des résidences favorites de Louis XV, le pavillon de La Muette était un des rendez-vous de chasse traditionnel des rois de France. Passionné de vénerie, Louis XV s’y rendit régulièrement et y logea plusieurs de ses maîtresses, parmi lesquelles la comtesse du Barry ou plus tard, la marquise de Pompadour. Il confia aux architectes Jacques et Ange-Jacques Gabriel la reconstruction de ce château entre 1741 et 1745, s’adressant naturellement à Jean-Baptiste Oudry pour son décor peint.
Fin 1748, celui-ci reçut la commande de quatre dessus-de-porte destinés à compléter deux de ses tableaux déjà en place, La Chasse au loup (Château-musée, Gien) et La chasse au sanglier (musée des Beaux-Arts de Caen).
Sur ces quatre dessus-de-porte, dispersés à la Révolution, deux sont aujourd’hui perdus, Un épagneul pourchassant des canards (Opperman, vol II, P.225), ainsi qu’Un renard montant la garde auprès d’un faisan mort, (Opperman, vol II,p. 467, P.295) tableau exécuté d’après notre dessin sur papier bleu, particulièrement abouti.
Notre feuille est indiquée dans l’ouvrage de 1977 comme provenant des collections de Barthélémy Augustin Blondel d’Azincourt (1719-1794), Intendant des menus Plaisirs.
Le numéro 125 de sa vente du 18 avril 1770 mentionne effectivement un dessin en feuille de Jean-Baptiste Oudry « Un Faisand pris par un Renard ; Dessein à la plume, lavé & rehaussé de blanc sur papier bleu. », il aurait été acquis à cette vente par un certain M. Aubert, probablement Gabriel Aubert.
Notre feuille est indiquée dans l’ouvrage de 1977 comme provenant des collections de Barthélémy Augustin Blondel d’Azincourt (1719-1794), Intendant des menus Plaisirs.
Le numéro 125 de sa vente du 18 avril 1770 mentionne effectivement un dessin en feuille de Jean-Baptiste Oudry « Un Faisand pris par un Renard ; Dessein à la plume, lavé & rehaussé de blanc sur papier bleu. », il aurait été acquis à cette vente par un certain M. Aubert, probablement Gabriel Aubert.