LEONARDO COCCORANTE
(1680 Naples 1750)
Caprices architecturaux
Une paire, huiles sur toiles
205 x 152 cm
Exécutés vers 1730
Portent un numéro d’inventaire au dos de la toile, en haut à droite : 220 et 222
PROVENANCE : Comte de Dampierre, par descendance, Comte Aymeric de Dampierre ; collection particulière, France
Coccorante débuta dans l’atelier de Jan Frans van Bloemen, dit L’Orizzonte (1662-1749), où il s’initia à la peinture de paysage. Il fut ensuite l’élève d’Angelo Maria Costa (1670-1721), puis de Gabriele Ricciardelli, un peintre vedutiste actif entre 1741 et 1777.
Coccorante consacra l’essentiel de sa carrière aux caprices architecturaux, souvent en paires, dont peu sont datés ou précisément documentés.
Il reçut malgré tout un certain nombre de commandes royales qui permettent de retracer son évolution. Il exécuta notamment des dessus-de-porte pour les palais de Naples et de Caserte, en 1738, à l’occasion du mariage de Charles de Bourbon avec Marie-Amélie de Saxe. Il exécuta également, l’année suivante, deux tableaux, Vue de Naples vue de Calascione et Le Palais des Regi Studi, aujourd’hui conservés dans une collection particulière napolitaine.
Peintre de vues fantastiques, pré-romantique, Coccorante s’intéressa beaucoup aux effets atmosphériques, tempêtes, naufrages, ou clairs de lune, comme dans les très belles Ruines au bord de la mer, effet d’orage du musée de Grenoble, annonçant les recherches des grands paysagistes tels que Vernet.
Ses architectures monumentales sont parfois animées de scènes bibliques ou mythologiques, comme dans les Ruines avec le Christ et la femme adultère du musée de Copenhague.
Dans les années 1745-1750, Coccorante revint à des vues de Naples et de ses environs plus réalistes, dans la tradition des Vedute de son maître Costa, probablement destinées aux voyageurs du Grand Tour.
Il travailla parfois en collaboration avec des peintres de figures, dont Giacomo del Po ou Giovanni Marziale, qui venaient animer ses compositions.