Louis-André-Gabriel Bouchet
(1759 – Paris – 1842)
Portrait présumé d’une mère et de sa fille
Huile sur toile
100 x 82 cm
Signé et daté : Bouchet 1810
Bouchet fut l’un des innombrables élèves (il en eut dit-on plus de 500) du plus prestigieux des mentors, David, et remporta le Premier Grand Prix de Rome en 1797 avec sa Mort de Caton d’Utique, aujourd’hui conservée à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris.
Auteur d’un grand nombre de tableaux d’histoire et régulièrement représenté sur les murs du Salon entre 1791 et 1819, on peut citer parmi les œuvres marquantes de Bouchet son Homère chantant ses poésies (Angers, musée des Beaux-arts), L’innocence cédant aux séductions (Palais de Compiègne) ou Mentor et Télémaque (Grenoble, musée des Beaux-arts). Toutefois, c’est dans le domaine du portrait qu’il donna ses réalisations les plus abouties et qu’il reçut ses commandes les plus prestigieuses, comme en témoignent son Portrait de Napoléon Ier en costume impérial (Versailles) ou le Louis XVIII en costume de sacre.
Notre toile figura peut-être au salon de 1810, sous le numéro 108 qui comportait plusieurs portraits présentés anonymement.Parmi ceux-ci on pouvait remarquer les effigies des quatre enfants du miniaturiste Isabey.
Le talent de Bouchet pour le rendu des étoffes, la soie dont les plis semblent crisser sous son pinceau et la mousseline légère, le velours profond du fauteuil, n’occulte pas la sensibilité des gestes et des expressions. Le jeu des mains et des regards entre ces deux femmes, dont la tendre complicité suggère qu’il s’agit bien d’une mère et de sa fille, traduit merveilleusement les sentiments qui les unissent.