Raymond Quinsac Monvoisin
(1794 Bordeaux 1870)
Achille donnant à Nestor le prix de la sagesse
Huile sur toile
Tableau reçu 2nd prix de Rome en 1820
114 x 145 cm
Monvoisin naquit à Bordeaux, vraisemblablement le 1er juin 1790 et s’inscrivit à l’Ecole des Beaux-Arts de la ville, où il devint l’élève de Pierre Latour (1745-1814).
Puis, il entra dans l’atelier de Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833), qui lui donna le gôut du retour à l’Antique et lui enseigna la primauté du dessin sur la couleur. Dans son atelier, Monvoisin côtoya notamment Géricault (1791-1824), Coignet (1794-1880), Bodinier (1795-1872), Court (1797-1865), Delacroix (1798-1863), ou encore Ary Scheffer (1795-1858).
L’année 1820 marqua une année cruciale dans la carrière de Monvoisin. Le sujet pour le Grand Prix était tiré d’un passage du chapitre L.XXIII de l’Illiade d’Homère : Achille donnant à Nestor le prix de la sagesse.
Le Grand prix est attribué à Amable-Paul Coutan (1792-1837), élève et protégé de Gros, dont le tableau est aujourd’hui conservé à l’ENSBA. Le second prix revint ainsi à Pierre Raymond Jacques Monvoisin (1794-1870), élève de Pierre-Narcisse Guérin (notre tableau).
Monvoisin executa, également en 1820, un portrait de Louis XVIII pour la Cour Royale de Justice d’Aix-en-Provence et l’année suivante, participa au Concours, dont le sujet était Samson livré aux Philistins.
« L’Académie ayant regretté de n’avoir pas un autre premier grand prix à décerner au tableau de M. Pierre-Raymond-Jacques Monvoisin, élève de M.Guérin, natif de Bordeaux, âgé de 27 ans, qui a déjà reçu le second prix, et a, deux années de suite, manqué de peu de voix le premier; son excellence le ministre secrétaire d’état de l’intérieur en ayant informé le Roi, sa majesté a bien voulu accorder à M. Monvoisin la somme de cent louis, pendant chacune des années 1822, 1823, 1824, à titre de gratification, pour remplir le vœu que l’académie avait exprimé en faveur de ce jeune artiste. » (Journal des Savants, page 625) (décision du jury du 21 juillet 1821).